la bible

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Le texte biblique des prochains lectionnaires

Une traduction officielle liturgique qui sera bientôt lue au cours de la messe, lors des autres célébrations et dans la catéchèse

« Qu'une même traduction en français de la Bible soit utilisée désormais pour la liturgie et la catéchèse n'enlève rien à la nécessité d'avoir sous la main d'autres traductions de l'Ancien et du Nouveau Testament. Les comparer contribue grandement à l'intelligence des Écritures et à l'interprétation du sens.

Mais cette résonance entre l'utilisation de La Bible, Traduction officielle liturgique, et dans la liturgie, et en catéchèse, contribuera à nourrir de façon plus unifiée l'assimilation des textes de l'Écriture. Que les textes bibliques découverts et approfondis en catéchèse soient proclamés de la même façon dans la liturgie est infiniment précieux pour favoriser la mémoire de la prière. L'écoute de la parole de Dieu et son approfondissement en catéchèse inscriront mieux en nous des mots pour prier, pour prier dans le secret de sa chambre et pour prier en commun avec les autres.

Cela nourrira en nous la mémoire du cœur : des mots disponibles, retenus, médités jailliront du plus profond de nous pour raconter notre propre foi, pour témoigner de notre propre histoire sainte. Et à notre tour, dans les bruissements du monde, nous ferons résonner autour de nous cette Parole de Vie qui nous désire et nous comble. »

Mgr Jean-Luc Hudsyn, évêque auxiliaire pour le Brabant wallon, « Bible et catéchèse : une mise en écho », in Découvrir la traduction officielle liturgique de la Bible, pp. 88-89.

« Retenons surtout ce thème du dialogue de Dieu avec son peuple. Celui-ci ne se contente pas de l'écouter, mais il a aussi à cœur de lui répondre, certes par la parole humaine, mais aussi par une vie imprégnée des Saintes Écritures. C'est ce qui constitue la troisième partie de l'Exhortation postsynodale. Cette conversation se poursuit dans toute la vie de l'Église, principalement au cœur de l'action liturgique, mais encore dans la fréquentation privée et communautaire des Saintes Écritures, par la lecture, la méditation et par la lectio divina. »

Mgr Louis Dicaire, évêque auxiliaire à Saint-Jean-Longueuil, « Les attentes de Vatican II pour la Parole de Dieu : Sacrosanctum Concilium, Dei verbum et Verbum Domini », in Découvrir la traduction officielle liturgique de la Bible, p. 48.

La méthode de travail

« Pour réaliser une traduction qui soit fidèle, « proclamable » et liturgique, il fallait que chaque équipe compte des spécialistes aux compétences variées. En outre, leur travail devait être un travail d'équipe, de plusieurs équipes. Et chaque équipe devait effectivement se réunir pour travailler et débattre, ce qui n'a guère été le cas pour les autres Bibles.
[…]

Les équipes ont vécu avec joie cette aventure philologique et spirituelle. Soixante-dix personnes ont participé à cette traduction, dans des mesures diverses. Il y en avait 70 aussi, dit la lettre d'Aristée, pour la traduction grecque du Pentateuque deux siècles avant le Christ. Espérons que l'Esprit a donné aussi un coup de pouce à la Septante française ! »

Père Henri Delhougne, osb, coordinateur du chantier de traduction, « Les objectifs et la méthode de travail », in Découvrir la traduction officielle liturgique de la Bible, pp. 21-25.

La traduction du Notre Père

« La nouvelle traduction de la Bible présente une modification notable de la sixième demande du Notre Père : « Ne nous soumets pas à la tentation » devenant « Ne nous laisse pas entrer en tentation ». La décision de modifier la prière du Seigneur n'allait pas de soi : d'abord parce qu'elle est la prière la plus mémorisée par les fidèles, ensuite parce que la traduction en usage a fait l'objet d'un consensus œcuménique. Il fallait donc de sérieuses raisons pour opérer ce changement.

Fidélité au texte grec
Il faut d'abord dire que ce verset est très complexe à traduire. […]

Fidélité à l'esprit de l'Évangile
Cependant le problème n'est pas qu'une question de mots. La difficulté est d'exprimer et de comprendre (pour autant qu'on le puisse !) le mystère de Dieu dans sa relation aux hommes et au monde marqués par la présence et la force du mal. Le récit de la tentation de Jésus est éclairant. Il nous est rapporté par les trois Évangiles de Matthieu, Marc et Luc, et toujours selon la même séquence, aussitôt après le baptême de Jésus dans le Jourdain.

Une décision pastorale
[…] La nouvelle traduction, « Ne nous laisse pas entrer en tentation », écarte l'idée que Dieu lui-même pourrait nous soumettre à la tentation. Le verbe « entrer » reprend l'idée ou l'image du terme grec d'un mouvement, comme on va au combat, et c'est bien du combat spirituel dont il s'agit. Mais cette épreuve de la tentation est redoutable pour le fidèle. Si le Seigneur, lorsque l'heure fut venue de l'affrontement décisif avec le prince de ce monde, a lui-même prié au jardin de Gethsémani : « Mon Père, s'il est possible, que cette coupe passe loin de moi » (Mt 26,39), à plus forte raison le disciple qui n'est pas plus grand que le maître demande pour lui-même et pour ses frères en humanité : « Ne nous laisse pas entrer en tentation. »
Lorsque la nouvelle traduction du Missel romain entrera en vigueur, cette nouvelle formule du Notre Père deviendra la prière liturgique.

Le respect de l'œcuménisme
[…] Le problème de l'unité de formulation de la prière lorsqu'il s'agit de la prière du Seigneur est réel. Les Églises orthodoxes et protestantes (réformés et luthériens) ayant été consultées ont répondu que cette nouvelle traduction de la sixième demande ne poserait pas sur le fond de problème œcuménique. L'enjeu pastoral et doctrinal d'une mauvaise compréhension de la formulation en usage est tel que les évêques catholiques ont estimé que le temps était venu de modifier cette traduction. »

Père Jacques Rideau, directeur du Service National de la Pastorale Liturgique et Sacramentelle, « Pourquoi changer la traduction du Notre Père ? », in Découvrir la traduction officielle liturgique de la Bible, pp. 69-72.

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